La
beauté des États-Unis. Les deux faces des États-Unis. Deux faces excessives, à la limite du
cliché mais qui, dans leur interpénétration, forment une image convaincante des
États-Unis. Un vétéran du Vietnam, patriote, paranoïaque, raciste et sa nièce,
une fille de vingt ans qui a vécu en Afrique et en Cisjordanie. Le film (Land of Plenty
de Wim Wenders) s’ouvre avec l’arrivée de la jeune fille à Los
Angeles en provenance de
À un metteur en scène comme Wenders, un
spectateur normal a le droit de demander un peu plus
de retenue dans le happy end — il pourrait, par exemple, lui proposer d’aller
voir The Player de
Robert Altman.
Michelle Williams interprète le personnage de
Mais quand la beauté est une beauté à l’état
pur les clichés deviennent une nécessité.
Quand je pense que j’aurais pu l’avoir comme
fille — et j’aurais pu, si j’étais un personnage de fiction, américain et
missionnaire — je me dis que il vaudrait la peine d’être numérisé pour renaître
dans un DVD.
Cette jeune fille, qui revient dans son pays
pour porter une lettre de sa mère à son oncle, loin d’être une beauté abstraite
et universelle, incarne une beauté que seules des anglo-saxonnes désclérosées par le rêve américain peuvent avoir : une
classe souple, une fierté sans ostentation. La quantité qu’il faut, de tout. Un
équilibre parfait. La quantité qu’il faut de naïveté, d’engagement, de fermeté,
de courage… Qu’il faut. Même si l’expression m’a toujours donné envie de foutre
tout en l’air.
La quantité qu’il faut pour que cette terre,
prise en otage par la pègre qui gouverne les entreprises et l’État américain,
soit _____________________________ Fill in
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