Bob Harris est un grand acteur (1m 95) sur le déclin. Il loge dans un hôtel au pays du soleil levant, où il est venu tourner une pub pour une marque de Scotch.

Charlotte est la femme de John, un photographe pressé qui a décroché un contrat au même pays.

Elle loge au même hôtel. Décalage horaire oblige, il n’arrivent pas à dormir. Ils s’ennuient. Et à trop se croiser dans l’hôtel, ils font connaissance. Ils se parlent, rigolent, font du karaoké, parlent de tout et de rien. Bob est étrangement « sobre » pour une star, se dit sûrement Charlotte. Charlotte est drôlement intelligente pour une fille de son âge, semble se dire Bob. Qu’ils sont seuls et tristes, nous disons-nous.

 

Voilà ce qui arrive lorsqu’on vous parle trop d’un film normal. On le trouve mauvais. Ou presque. Bill Murray est touchant dans son rôle d’acteur obligé à se prostituer (2 millions de $ pour une pub, il y a prostitution et prostitution me direz-vous !!), pour continuer à mener son train de vie de star. Il est drôlement gauche, extrêmement fatigué, incroyablement seul. Scarlett Johansson est fraîche et juste dans son personnage de « laissée de côté par son mari ». Mais, comme dirait Lelouche, tout ça… pour ça ? Est-ce un si bon film ?

 

Au risque d’en décevoir plusieurs : non, pas de quoi en faire tout un plat. Plutôt un film « tranquille » avec des personnages américains dans un pays différent du leur, qui partagent leur désarroi avec nous d’une façon parfois drôle, mais souvent lente et ennuyante.

 

Moyen.