Un très bon exemple d’un livre au titre attrape-nigauds, sans aucun intérêt ni historique, ni littéraire, ni politique, ni philosophique. Une longue série d’anecdotes tirées de l’officialité épiscopale de Troyes qui donne une œuvre médiocrement médiocre : pas assez détaillée pour stimuler la curiosité et déclencher des réflexions autonomes ; pas assez commentée pour suivre l’auteur dans un parcours intellectuel personnel ; pas assez bien écrite pour faire revivre un monde qui commence à être assez éloigné du nôtre ; pas assez érudite pour nous fasciner et nous envelopper dans un solide filet conceptuel ; pas assez courageuse pour y découvrir des crochets politiques ; pas assez personnelle pour permettre une interaction polémique. On n’apprend pratiquement rien sur la vie des femmes qui ne fasse pas déjà partie des connaissances de n’importe quelle personne moindrement instruite. La seule chose que j’ai pu apprendre c’est que le prénom le plus diffusé parmi les femmes ayant eu des rapports avec la justice est Marguerite. Je ne suis pas sûre que cet intérêt justifie l’achat du livre.

 

J. Solé, Être femme en 1500, Perrin 2000