The
holocaust industry : Reflections on the
Exploitation of Jewish Suffering
Par : Norman
Finkelstein
« Il y a un État, et il est différent de tous les autres. Il est juif, et
pour cela il
est plus humain que n'importe quel autre. » Elie Wiesel, Kansas
City, 1970.
L’écrivain, lui même fils
de rescapés du ghetto de Varsovie et des camps de concentration, critique ces
organisations juives qui se servent de la mémoire de la Shoah et des souffrances
que le peuple juif a connues, pour leurs intérêts politiques et sociaux et pour
« dépouiller » certains pays de sommes considérables d’argent.
Est-ce que la Shoah
justifie la politique de certains dirigeants juifs envers la Palestine ?
Critiquer Israël, est-ce être antisémite ? Les survivants de l’holocauste,
sont-ils les principaux bénéficiaires de l’argent que les organisations juives
ont obtenu en « dédommagement » des cruautés de l’holocauste ?
Combien y a-t-il de survivants de l’holocauste ? Y avait-il juste des
victimes juives durant l'holocauste ? Entre autres, des questions auxquelles
Finkelstein essaye de répondre. Je dis bien « essaye »,
car ce livre, pas plus que d'autres, ne détient pas « la vérité absolue ».
Certaines spéculations
hasardeuses de Finkelstein (comparaison entre le
nombre de victimes du capitalisme et celles du nazisme, par exemple) — Rony Brauman, l'auteur de la
postface du livre, le souligne bien d'ailleurs — nous laissent perplexes.
Néanmoins il a le courage
et l'objectivité de remettre en question ce que d'autres, au nom du politically correct, ne pensent même pas
critiquer : l'holocauste juif aussi cruel, barbare et inhumain soit-il, n'est
pas plus (ni moins) tragique que d'autres génocides que l'humanité a connus — et
continue de connaître — : l'esclavage, le génocide arménien, les tsiganes,
les tutsis...et j'en passe. Critiquer Israël n'est pas une forme
d'antisémitisme, ni du négationnisme. Israël est
critiquable.
Tout est critiquable.
8/10.