17 juillet 2000 Pourquoi ne pas se prendre au sérieux ? Parce que même Musil quand il se prend au sérieux peut proférer de grandes idioties, comme celle-ci à propos de la modernité : « On a perdu en rêve ce qu’on a gagné en réalité. »

 

Il fait semblant de dormir. La mère ferme la moustiquaire. Elle ne veut pas que les papillons de nuits fassent peur à son petit. Quand il entend la télé et les bouffées du fer à repasser, il se lève et réouvre la moustiquaire. Il n’a pas peur des femmes qui volent. Il ne faut pas qu’elle se blesse. S’il se concentre, elle vient. Mais, il est si difficile de se concentrer quand on a envie qu’elle vienne. Il s’enlève le slip et se colle le drap au corps. Le petit clou fait une jolie petite pyramide. Elle s’en vient. Elle survole le Saint-Laurent, dépasse Sainte-Catherine, Sherbrooke, Roy… Non, elle vient de l’Est. Il ne doit pas se tromper de direction… Papineau, Mentana… Non. Peut-être vient-elle du nord, Jean Talon, Saint-Joseph, Rachel… Non. Elle s’est sans doute trompée de fenêtre ou elle est fatiguée. Non. La navette vient d’atterrir dans le jardin. La porte s’ouvre et une voix tendre… Maaaaarc. Elle vole vers sa chambre. Elle l’emmitonne. Des seins doux comme les cuisses de sa petite sœur. Elle est un flan. Elle l’embrasse, l’embrasse, l’embrasse, l’embrasse, l’embrasse… Avant de se coucher la mère va fermer la moustiquaire : « Rêve, mon petit homme, Sharon Stone viendra… un jour. ».

 

Rêve mon petit homme aux cheveux gris.

 

Couronne de cheveux gris, jambes maigrichonnes perdues dans des short trop larges et un énorme thorax de blatte regorgeant sur un vélo sportif, il zigzague le long du trottoir de la rue Sherbrooke. Comme une adolescente à sa première sortie en Wonder-Bra il cherche l’approbation des piétons avec de courts regards qui se voudraient espiègles. Il se sent vert, comme l’étourdi de Molière : « Il me sied bien, ma foi, de porter tête grise, Et d'être encor si prompt à faire une sottise. » Hélas, moi aussi j’ai une couronne argentée et je n’ai rien fait pour la mériter.

 

18 juillet 2000 J’ai parfois l’impression que l’importance du chiffre 3, n’est pas tellement liée aux relations amoureuses, aux personnalités multiples du Dieu des chrétiens ou aux trois petits cochons. Je pense que l’importance du 3 est liée à la nature fondatrice du 2. Ici encore, pas parce que le binaire permet d’encoder n’importe quoi de manière économique, ou parce qu’on a 2 pieds ou parce que du 2 — de nous et de l’Autre — naît le sujet. Beaucoup plus simplement, le 2 est important parce qu’il porte les vérités qui permettent au 3 de survivre. Pour en parler de manière moins vague, plongeons dans la politique.

 

Imaginez-vous dans un pays de l’Europe occidentale avant la célèbre chute[1]. Je propose ce retour en arrière non par nostalgie de l’époque des cheveux noirs mais parce qu’en ce temps-là l’atmosphère étant plus transparente et on voyait mieux se dessiner le profil des contrastes. Imaginez ensuite un parti « démocratique » quelconque : gaulliste, démocrate-chrétien, libéral, socialiste, républicain communiste ou n’importe quoi d’autre. Comme tous les partis « quelconques », il survit grâce à sa capacité d’absorber ses petites vérités quotidiennes des réservoirs placés sur les 2 piliers aux extrémités du spectre politique. Les 2 piliers étant le parti fasciste sur le côté de droite et les mouvements (ou parfois partis) anarco-communistes sur le front gauche. Gauche et droite qui, avec un simple quart de tour, deviennent avant (le progrès, avec ses mythes et ses dangers bien connus) et arrière (la réaction, avec sa peur et ses mythes bien connus). Indépendamment de l’appellation, ces 2 noyaux d’idées, de conventions et de mutilations étaient les seuls points de ressourcement. Les seuls piliers sur lesquels construire, peut-être pas une société mais, certainement, une idée de société. Entre ces 2 piliers les autres partis formaient une unité « démocratique » qui selon la conjoncture allait vers la gauche ou vers la droite.

 

Quand les démocrates étaient plus à gauche ils s’alimentaient de l’idée de la nécessité du progrès pour émanciper les masses (avec les idées associées de liberté de jugement de l’individu, confiance, etc.) ; quant ils étaient à gauche ils se gonflaient le thorax avec l’immuabilité de l’âme humaine, l’importance de la tradition, de la morale, etc. Les 2 réservoirs contenaient de grandes vérités opposées qui ne pouvaient pas se composer comme prétendaient les « démocrates » car leur vérité était dans l’excès et l’excès, par définition, n’est plus un excès quand il se combine avec son contraire. Même si les politiciens ont toujours rêvé de combiner « scientifiquement » les idées, il n’y a pas une chimie des idées : on n’a pas encore découvert ni les formules de combinaison ni — ce qui est bien plus grave — les éléments de base qui devraient se combiner. Est-ce que cela signifie que les piliers de l’extrême gauche et de l’extrême droite doivent toujours être présents pour permettre ce ressourcement des partis démocratiques ? Non. Ces 2 piliers extrêmes peuvent pour de très courtes périodes disparaître (aujourd’hui, dans certains pays, ils ont pratiquement disparu, mais le temps où l’homme assoiffé cherchera des sources de vérité fraîche, ne devrait pas être très loin). Quand ils disparaissent il y en a immédiatement 2 autres qui naissent en position plus centrale. Contrairement aux 2 des extrêmes, les 2 piliers du milieu sont très instables et peuvent même changer leurs positions relatives : celui de gauche peut passer à droite et vice-versa, ce qui explique pourquoi, dans certains milieux, on a l’air de ne rien comprend de la gauche et de la droite. Cette instabilité naît du fait que le pilier de droite n’a rien qui l’ancre au réel sur sa droite et le pilier de gauche rien sur sa gauche. Mais alors, qu’est-ce qui donnait l’ancrage au réel aux piliers « extrêmes » ? L’action. À gauche de l’extrême gauche comme à droite de l’extrême droite il n’y a que l’action. Et l’action est solide et neutre : un mort est un mort, qu’il ait été tué par un fasciste ou par un communiste ou un « démocrate ». Mais, le mort n’a pas la même mort dans la parole, ce qui est loin d’être secondaire, pour ceux qui survivent. La parole, pour défendre son existence, nous fait lâcher les points d’ancrage ou réel, et nous rive aux concepts qui flottent aux gré du vent, à moins qu’ils ne se soient endurcis sous forme d’idéologie.

 

19 juillet 2000 Il arrive qu’Adorno exagère. Comme quand il met l’astrologie et le jazz dans le même panier parce qu’ils sont conçus, selon la formule d’Herta Herzog, pour « se mettre dans le pétrin puis s’en sortir ». Certes, on pourrait paraphraser sa célèbre considération sur la psychanalyse et dire qu’Adorno-le-lucide est vrai seulement quand il est Adorno-l’exagéré. Comme nous tous. Et comme la mante religieuse, pour prendre un insecte fantasmatique, célèbre pour sa voracité. Parfois elle étête le mâle pendant l’accouplement (on ne connaît pas de mantes homos). Elle exagère ! Elle exagère, mais elle n’est pas si folle que ça car, comme l’écrit R. Dawkins : « la tête de l’insecte est le siège de certains centres nerveux inhibiteurs, il est possible que la femelle améliore les performances sexuelles du mâle en lui mangeant la tête ». Pas bête, la bête. Comme nous. Ne faut-il pas faire perdre la tête à notre partenaire pour améliorer, etc. etc. In intemperantia veritas. Ce qui n’est pas trop loin de In libidine veritas. Ce qui est exagéré est vrai, n’est-ce pas Adorno ?

 

Qu’est-ce que c’est que cette connerie que de mettre ensemble la mante religieuse et Adorno ? Est-ce parce que tu es en train de lire « Des étoiles à la terre » d’Adorno et « Le gène égoïste » de R. Dawkins ? Peut-être. Mais aussi parce que, quand les trois filles se déshabillèrent dans son cours. il faillit perdre la tête, le petit Theodor.

 

Savanarole en est un autre qui, quant à l’exagération, n’y allait pas avec le dos de la cuillère, au moins jusqu’à ce qu’il sentît l’odeur de brûlé. Dans ses Dernières méditations, écrites en 1498 dans une prison de Florence quelque jours avant de monter sur le bûcher, Tristesse lui dit : « Tout est hasard ». Espérance vient à la rescousse du triste moine et terrasse Tristesse, en lui montrant que la foi « est un don de Dieu, elle ne vient pas des œuvres ». Mais, cela n’est-ce pas une autre forme du hasard, par hasard ? Tristesse et Espérance parlent le même langage. De l’espoir dans la tristesse ou de la tristesse dans l’espoir ?

 

20 juillet 2000 L’autre jour on a reçu le courriel suivant « (…) je dois vous confesser que je trouve très étonnant le proverbe que vous avez inséré dans les annales du 11 juillet et que vous dites traduit du tangoute : « Quand les hormones montent au nez, le cœur n’a pas de paix ». Je connais pratiquement tous les canadiens qui s’intéressent au T’En-Goute et personne ne connaît ce proverbe. J’aimerais donc, si possible, avoir le proverbe en tangoute et connaître le nom du traducteur. En ce qui concerne la traduction, pouvez-vous m’expliquer comment il est possible de parler d’« hormone » dans un texte du onzième siècle. Merci. Sybille Rajotte. Syrotte@Hotmail.com. ».

PS

Votre traducteur aurait dû savoir que la graphie moderne est T’En-Goute. »

 

La réponse à été rédigée par O. Bator, le traducteur du proverbe.

 

« Chère madame,

Merci de m’avoir donné l’occasion d’éclaircir quelques éléments de la culture Tangoute que souvent même les gens cultivés ignorent.

 

Golduu mal aj akhui moir khün bür gerel kharagüi, est la version originale du proverbe que vous pouvez trouver à la page 122 des Amarkahn ayuultai baidal, publié en 1996 par OBUP (Oulan Bator University Press).

 

La traduction mot-à-mot est la suivante :

 

Quand la lumière du sang monte vers les trous de la vie, le bâton de commandement s’agite comme le ver dans le bec du canard.

 

Accordez-moi que la traduction littérale ne rend pas le sens du proverbe, même si elle pourrait être acceptable pour quelqu’un qui connaît la langue tangoute (je persiste dans cette écriture car elle se situe dans la tradition turco-mongole-russe). Pour un lecteur « normal » il faudrait ajouter que :

·        L’organe « siège des sensations et émotions » qui pour nous est le cœur, est le pénis pour les Tangoutes.

·        Les trous de la vie, ce sont les narines qui sont aussi le lieu de la colère (la moutarde qui monte au nez de la langue française).

·        La bâton de commandement… inutile d’expliquer.

·        Le bec du canard c’est, pour les Tangoutes, en même temps la vulve et l’ahkhan’dhaé que dans Siberische Parallelen zur Ethnographie der Geheimen Geschichte des Tanguten, U.-Köhalmé Käthe traduit par émoi qui concasse la raison.

·        Le ver pour les Tangoutes est le symbole de la raison,

·        Akhui que j’ai traduit par « monte », aurait dû, plus correctement, être traduit pas « Qui doit monter par nécessité biologique »

 

J’espère que ces brèves considérations vous permettront de mieux comprendre la traduction qui essaye de rendre dans le français un écho du tangoute. Ceci devrait aussi aider à comprendre le choix de « hormone » qui m’a semblé un terme mettant en évidence le substrat biologique qui lie de manière causale, dans la langue Tangoute, les sentiments au biologique. Ce terme m’a aussi permis de souligner la vision de l’homme très moderne et scientifique des Tangoutes. J’imagine que vous connaissez la position de Lawrence Krader, que je partage complètement, selon laquelle les Tangoutes croyaient que seule le politique (la luttes des loups dans la rosée de la naissance du jour, comme ils la définissent) n’était pas asservie au biologique qu’ils identifiaient au sexuel.

 

Je vous remercie au nom de l’institut Trempet de votre intérêt aux annales. Je vous envoie un autre un proverbe tangoute par très connu qui, j’espère, nous permettra de continuer des échanges à propos de la traduction :

 

Mieux une grognasse qui le bâton casse qu’une jeune frangine qui la vie vous mine. »

 

21 juillet 2000 Une histoire qui a fait couler trop d’encre. Colleen Haney, psychologue et professeur dans une faculté de science de l’éducation, poursuit l’agence qui l’a aidée à adopter une « petite Chinoise » car elle (sa petite Chinoise) a une infection à une jambe nécessitant une intervention chirurgicale. On se scandalise comme si demander de l’argent à une agence qui fait de l’argent sur la solitude des femmes, changait l’amour de cette femme-mère pour sa fille. Oui, l’argent est partout et peut tout, comme Dieu. Mais comme Dieu il mourra, quand on se scandalisera des bonnes choses. Dans cette historiette, par exemple, il faudrait se scandaliser du fait qu’une femme de quarante ans avec un désir de vie encore assez fort pour adopter un enfant puisse enseigner en « science de l’éducation » et non parce qu’elle porte en cour une agence de placement de bébés.

 

Toujours à propos de cette histoire, Dans Le Devoir du 21 juillet, l’éditorialiste se pose une question infecte à propos de la petite chinoise à la jambe infectée : « Adopte-t-on une petite Chinoise pour se faire plaisir à soi ou pour donner à cette fillette une famille, un milieu de vie, une chance d’être aimée ? » Si la question était seulement infecte on ne l’aurait pas commentée, les journaux en déversent des tonnes tous les jours. Elle est surtout infectante. Elle essaye d’insinuer des pensées ignobles dans la tête des lecteurs. Il est clair qu’on adopte pour « se faire plaisir à soi » et c’est à cause de cela qu’on donne « une chance d’être aimée ». Un lecteur intelligent ne se laisse pas piéger par de telles grossièretés, me direz-vous. Non, mais. Si la majorité des lecteurs du Devoir ne l’étaient pas ? Et si la majorité des lecteurs tout court ne l’était pas ? Intelligents.

 

22 juillet 2000 Elle vient d’arriver d’Afrique du Sud. Elle y a passé trois mois à développer des sites WEB pour SASCO (South Africa Students Congress). La réconciliation fout tout en l’air ils ont les mains et les pieds liés aux compagnies anglaises et américaines elles possèdent aussi les réserves tout semble un peu trop théâtral ils ont des idées très différentes mais c’est comme si la réconciliation les obligeait à oublier à tout pardonner ils sont tous chrétiens un médecin qui avait fait des expériences sur les noirs comme s’ils étaient des rats il va au bureau de la réconciliation il confesse et il est blanchi on était à une fête dans un édifice qui avait déjà servi de prison et des gars disaient en riant qu’ils avait été là mais que maintenant tout était fini ils étaient plus de mille ils mangent du riz avec des pommes de terre mais on mange bien si on n’a pas peur d’avoir trop de bourrelets regarde il y a un type qui a fait goudronner une route qui arrive à la mer c’est la seule route asphaltée que j’aie vue les autres sont en terre battue pleines de trous une route goudronnée pour transporter ses femmes non je n’ais pas connu de mecs ils ne sont pas chaleureux si tu es blanche tu portes une tâche le soir tu ne te promènes pas seule ils te font les poches ils cherchent souvent des cellulaires j’ai préparé le site mais il ne l’ont pas rempli les premiers jours ce n’était pas dépaysant c’était comme être à Montréal excepté le soir les chauffeurs d’autobus et de combi eux ne sont pas dans le réconciliation quand ils arrivent à un arrêt il faut faire attention ils te font monter de force pataplan les portes tu sais les portes qui glissent oui coulissantes ils les enlèvent et puis pataplan tu es en boîte

Combien d’habitants ?

Je lui demande.

Consulte l’encyclopédie

Qu’elle me dit.

 

Il y a ceux qui aimeraient devenir phalanstériens, ceux qui veulent squatter à Venise en Québec, ceux qui essayent de construire un État à l’intérieur de l’État colombien, ceux qui Kibbouzent, ceux qui fondent des républiques virtuelles et il y a lui : Roy Bates, le prince de Sealand. Il a occupé une plate-forme anglaise dans des eaux internationales près de l’Angleterre et y a fondé un État d’acier de quelques mètres carrés. Anarco-monarco-capitaliste comme seulement de vieux Anglais peuvent l’être, il veut y créer un paradis pour les internautes où personne aura accès à vos messages. Si un jour ça dérangeait la poupée Blair, elle déclarera une guerre sainte et envahira Sealand comme la Dame de fer le fit à l’île aux moutons.

 

23 juillet 2000 L’art est l’art de déformer la réalité pour la comprendre. On peut écrire des dizaines de pages sur un petit événement comme Proust le fit en maître ou synthétiser des milliers d’années et de sentiments comme les grands poètes peuvent le faire. Mais, avec la technique moderne la déformation est entrée, sans faire trop de bruit, souvent multipliant mécaniquement les oeuvres, dans le quotidien. Ce qui, selon certains, lui a fait perdre son aura. Mais, l’aura, si elle a disparu, n’a peut-être pas disparu à cause de la multiplication mécanique, mais parce que, quand on regarde des « œuvres d’art » fondées sur la technique moderne (photo, cinéma, vidéo), on a l’impression qu’on aurait pu les réaliser nous aussi. Ce serait donc la multiplication des artistes potentiels qui fait fuir l’aura plutôt que celle des œuvres ? Aux lecteurs la réponse — la mienne est trop jeune et vive pour la mettre sur la place du marché. Ce qui est certain, c’est qu’il est difficile d’imaginer qu’on aurait pu sculpter la Pietà, mais il est facile d’imaginer réaliser les vidéos de Pipilotti Rist. Certes, le fait qu’on l’imagine ne veut pas dire qu’on en serait capable, mais... Qui, par exemple, n’a pas photographié un ongle, un œil ou un pétale et fait un agrandissement de 50X60 ? Qui n’a pas vu des milliers de fois une énorme goutte d’eau se détachant éternellement d’un gigantesque tétin ?

 

Les déformations les moins agressives et les plus faussement naturelles : la geantification et la lillipution

 

Pipilotti Rist. Première salle. Les mêmes images de quelques mètres carrés projetées sur les deux parois perpendiculaires dessinent sur la ligne de jonction des sexes féminins qui respirent et vivent. De la « vraie » pornographie, à cause des dimensions et de l’insistance qui est, peut-être, légèrement délavée par un excès d’esthétisme (ce qui, pasoliniènement pourrait faire dire qu’il s’agit de pornographie pour bourgeois). Deuxième salle. Une femme essaye de sortir du plancher à travers un trou de quelque centimètre. Du panvulvisme de la première salle avec des sexes de plusieurs dizaines de centimètres au corps d’une femme dans une prison lumineuse de quelques centimètres. Troisième salle. Un énorme corps de femme, blanc-chaux, noyé dans quelques centimètres d’eau, scruté dans les moindres détails par dessus une cuisine. Les cheveux violets en font une fleure aquatique. Quatrième salle. Une petite télé, deux énorme fauteuils tout à fait non fonctionnels, une énorme télécommande et les murs tapissés d’énormes images. On choisit des vidéos moins intéressantes que la mise ne contexte. Cinquième salle. Des projections sur le plancher et une petite maison au bout d’une allée de cimetière dont une façade est un écran qui nous présente Pipilotti Rist (j’imagine) prisonnière du quotidien. Mots trop connus ; comme pour la quatrième salle, un contexte et… une déformation artistiques.



[1] Du mur et non de l’homme.